L’argent au temps de Jules César et de Vercingetorix

L’argent au temps de Jules César et de Vercingetorix

Statère de Vercingétorix

Lorsque Jules César entreprend la conquête de la Gaule en 58 avant J.-C., la plupart des Celtes disposent déjà de leur propre système monétaire. L’absence de sources historiques, en particulier de sources écrites, rend difficile l’attribution des systèmes monétaires gaulois à un peuple donné. Seule la découverte sur place de nouveaux exemplaires permettra d’identifier les zones de diffusion. Tête de boucles à gauche / cheval au galop à droite sous un croissant de lune et au-dessus d’une amphore. Parfois, certaines monnaies fournissent une clé monétaire qui précise le nom du prince qui a émis la pièce.
Pour les monnaies en circulation à l’époque de la guerre des Gaules, l’identification est possible grâce aux commentaires de César. Celui-ci mentionne les noms des principaux chefs gaulois qu’il a rencontrés ou combattus.
L’exemple le plus connu est le rare stère arverne en or au nom de Vercingétorix. Il fait probablement partie du trésor de Pionsat, découvert en 1852 dans le Puy-de-Dôme.
Le musée local d’histoire sociale acquiert un trésor de pièces d’or de l’âge du fer
Le Eden Valley Museum d’Edenbridge acquiert un trésor de pièces d’or datant de l’âge du fer, découvert en octobre 2016 par Jonathan Barber, un amateur de détecteurs de métaux, près du village de Chiddingstone, dans le district de Sevenoaks, dans le Kent, en Angleterre. Le lieu exact de la découverte n’a pas été divulgué pour des raisons de protection. Les dix pièces ont été dispersées et n’ont pas été trouvées en un seul groupe, bien qu’elles aient été enterrées ensemble. On pense qu’elles ont été dispersées au cours des siècles suivants par l’activité agricole.
Les pièces sont toutes du même type :
Des statères d’or gallo-belges frappés par la tribu des Ambiani du nord de la France, dont la principale colonie, Samarobriva, est l’actuelle ville d’Amiens. Les Ambiani ont été vaincus par Gaius Julius Caesar lorsqu’il a combattu les Belgae en 57 avant J.-C. et se sont soumis à lui seulement pour se joindre au soulèvement contre l’occupation romaine mené par Vercingétorix des Arvernes en 52 avant J.-C.

 

On se lasse de tout, excepté de l’argent. Aristophane

Les Ambiani étaient des frappeurs de monnaie réputés,

Leurs pièces étant largement diffusées dans le nord de la France et le sud de l’Angleterre. Le type de pièce du Chiddingstone Hoard est connu sous le nom de « Gallic War Uniface », frappé pendant la période générale de la guerre des Gaules (vers 60-50 av. J.-C.) dans le nord de la France et importé en Grande-Bretagne quelques années plus tard. Pièces de grande qualité en or massif, elles circulaient largement dans le sud de l’Angleterre et un certain nombre d’entre elles y ont été retrouvées. En revanche, il est extrêmement rare de trouver un groupe de dix pièces réunies.

Avers du Chiddingstone Hoard, uni.

Il est intéressant de noter que l’avers est lisse. Avec l’aimable autorisation d’un grand musée. Il n’y a pas d’image ou de texte imprimé dessus. Le revers présente un cheval celtique stylisé tourné vers la droite. D’où le nom d' »Uniface », car l’image n’apparaît que sur une seule face de la pièce. Les pièces comparables de l’âge du fer frappées par les tribus celtiques comportaient généralement une tête sur l’avers, représentant un souverain ou une divinité locale. A une époque où on ne faisait pas crédit, les experts pensent que l’avers a été délibérément laissé vierge en guise de message politique. Les alliés gaulois qui luttaient contre César ne revendiquaient pas de chef unique. Ils essayaient de se débarrasser de l’un d’entre eux.

Revers du Chiddingstone Hoard, cheval sinueux à droite.

La plus petite pièce du trésor a un diamètre de 15 mm. C’est aussi la plus lourde, avec un poids de 6,16 grammes. La plus grande a un diamètre de 19 mm, mais elle est un peu moins lourde, puisqu’elle pèse 5,98 grammes. La pièce la plus légère, d’un diamètre de 18 mm, pèse 5,96 grammes. Dans l’ensemble, elles sont remarquablement uniformes, avec seulement 4 mm et un quart de gramme d’écart entre elles.
Lorsque les pièces ont été mises au jour, leur découvreur a alerté des spécialistes qui ont reconnu les pièces d’or de l’âge du fer et les a soumises à l’examen en tant que trésor. Une fois déclarées trésor, les pièces ont été évaluées à leur juste valeur marchande par un comité d’experts. Les musées locaux sont les premiers à pouvoir acquérir le trésor pour le prix de l’évaluation, une somme qui est ensuite partagée entre le découvreur et le propriétaire du terrain.
Le musée doit réunir une grande somme d’argent pour acquérir les pièces et les exposer en toute sécurité. Des subventions ont permis de réunir une partie de la somme, ce qui est presque suffisant. Bien que la collecte de fonds ne soit pas tout à fait terminée, le musée est suffisamment proche pour aller de l’avant avec le projet.

Genevoise du monde

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